UCLouvain

    Nom d’une pile !

    19/07/2019
    L’UCLouvain a découvert le LTPS, un matériau qui permettrait d’inventer la batterie tout-solide du futur.

    Il s’appelle LiTi2 (PS4) 3.

    Non, ce n’est pas une célèbre console de jeux vidéo. Et son avènement n’annonce pas le retour sur la planète bleue d’un petit extraterrestre extrêmement sympathique.

    Ce matériau découvert à l’UCLouvain, « LTPS » pour les intimes, présente ni plus ni moins la promesse de parvenir à concevoir les batteries du futur.

    Celles-là mêmes qui alimenteront les smartphones, ordinateurs portables, vélos, voitures électriques et tant d’autres objets hi-tech de la vie quotidienne.

    Il succèdera à la technologie ion-lithium.

    Cette trouvaille majeure permettrait, si les tests se confirment, de remplacer la technologie ion-lithium existante.

    Certes, elle est actuellement la plus performante sur le marché, mais elle renferme l’électrolyte, une substance conductrice liquide hautement inflammable.

    En cas d’erreur de fabrication, cette composante indispensable au fonctionnement s’avère capable d’engendrer des risques d’inflammation.

    La batterie « tout-solide » existerait alors enfin.

    Les scientifiques s’étaient attelés avec difficulté à remplacer le liquide inflammable par un matériau solide nettement plus sûr et au moins aussi performant.

    Car forcément, les ions lithium voyagent plus facilement dans les liquides que dans les solides, ce qui limite défavorablement les vitesses de charge et de décharge.

    Une étape importante est désormais franchie.

    Les chercheurs UCLouvain de l’Institut de la matière condensée et des nanosciences (IMCN) ont démontré que le LTPS offre le plus grand coefficient de diffusion du lithium jamais mesuré dans un solide conducteur connu, de l’ordre de dix fois plus !

    Une particularité que les scientifiques attribuent à l’arrangement des atomes au sein de sa structure cristalline unique.

    Toyota est déjà intéressé.

    Les travaux de l’UCLouvain ont été publiés dans la prestigieuse revue scientifique Chem du groupe Cell Press et un brevet a également été déposé pour garantir le rôle d’inventeur de l’université en lien avec le LTPS.

    Le constructeur japonais Toyota, grâce auquel existe notamment le financement et une collaboration avec l’UCLouvain menant à cette découverte, est déjà fortement intéressé à en équiper sa nouvelle génération de voitures électriques autonomes.

    Mais avant que cela ne soit possible, les chercheurs vont pousser l’analyse du matériau en vue de sa potentielle commercialisation et entamer des recherches sur d’autres composants au pouvoir similaire.


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